Guerre au forum des marchés d’Adjamé : 470 commerçants crient avoir ete arnaques par la SICG Mohamed Saïdi

 470 commerçants du forum des marchés d’Adjamé sont en litige depuis plusieurs années avec Mohamed Jamal Saïdi, opérateur économique et PDG de la société ivoirienne de concept et de Gestion (SICG). C’est qu’à la suite de l’incendie du marché, la société ivoirienne de concept et de gestion (SICG) a bénéficié d’une convention de bail de cet espace pour une duré de 25 ans.

adjamé machéLes commerçants réunis au sein de l’association des commerçants propriétaires des magasins (l’ACOPROMA) et conduits par Dame  SANOGO SARAH, Présidente du comité de crise et porte-parole dénoncent le traitement dont elles sont l’objet de la part M. Mohamed Saïdi.

Ils dénoncent que dès la signature de la dite convention, celui-ci a entrepris une campagne de sensibilisation auprès des commerçants sinistrés du Grand Marché d’Adjamé leur proposant le financement de la construction de leurs magasins pour être bénéficiaires de ses droits de jouissance de 25 ans à la fin des travaux de construction. Les prix selon Mme SONOGO SARAH étaient fonction des prix du loyer. Soucieux donc de retrouver des magasins leur offrant le maximum de sécurité pour abriter leurs commerces, ils ont adhéré à l’opération.

Les coûts du rachat des droits de jouissance variaient de 5000 000 de francs CFA à 18 000 000 de francs Cfa. Selon la porte-parole de l’ACOPROMA, M. MOHAMED SAÏDI contre toute attente retourne sa veste à la fin des travaux en minimisant les apports des commerçants qu’il traite des « pas de porte ». Les commerçants pour accéder aux magasins devaient s’inscrire dans la logique de paiement  de loyer qui était fonction de la superficie (12 m2 à 24 m2) et de l’emplacement du magasin. Prix situé entre 75 000 frs et 150 000 frs. Mr MOHAMED SAÏDI foulant au pied tout les accords voulait appliquer un statut de locataire aux commerçants ce qui a donc crée un litige entre sa société et les premiers cités qui eux refusaient ce statut pour avoir déjà financé la construction du grand marché.

marchéIndignés les commerçants selon la porte parole, ont sollicité l’arbitrage de la primature qui a pris ses responsabilités  en imputant l’enquête en  2003 au ministère du commerce intérieur à travers la direction de la distribution et de la consommation qui après de larges instigations a rapproché la SICG et l’ACOPROMA pour un règlement définitif du conflit.

Toujours selon Mme SANOGO SARAH, le cabinet  du Premier Ministre informé a adressé un courrier à MOHAMED SAÏDI, l’exhortant à s’inscrire dans la dynamique de règlement définitif du conflit pour la préservation de la paix sociale. Le PDG de SICG pour entériner les résolutions et les conclusions arrêtées par l’autorité de tutelle, signait le 20 mars 2003 avec Mme KOUADIO YAH MADELEINE alors présidente de l’ACOPROMA un mandat spécial de recouvrement et convention de recouvrement et de gestion à Bamako par devant Maitre MADINA DEME COULIBALY.

La porte-parole de l’ACOPROMA a dit qu’après la convention de bail, MOHAMED SAÏDI devait céder les droits de jouissance de la SICG aux commençants désireux de racheter car reconnaissant que les constructions ont été financées en lien avec ceux-ci. Mais, selon  Mme SONOGO SARAH, au moment où les commerçants s’attendaient à entrer dans leurs droits, c’est une attestation de non redevance signée par M. MOHAMED SAÏDI qui leur parvient du fait de leur naïveté. Ce refus de la part du PDG de la SICG a conduit l’ACOPROMA à initier une procédure pour l’obtention de titre de propriété au lieu de cession de droit de jouissance. L’ACOPROMA s’est vue débouter au tribunal pour erreur d’appréciation des faits. La porte-parole de l’ACOPROMA dénonce qu’à ce jour, la SICG nie avoir cédé ses droits de jouissance aux commerçants qui eux ont les preuves tangibles du paiement de ces droits à la SICG.CRISE MARCH2 ADJAME ledebativoirien.net

Le nœud du problème actuel est que M. MOHAMED JAMAL SAÏDI se prévalant de sa turpitude lance au visage des pauvres commerçants que la SICG est une personne morale et lui une personne physique. Il continue sa nargue en disant que celui qui a mal payé, paiera deux fois. Alors qu’entre temps, MAHAMED SAÏDI a entériné les cessions de droit de certains commerçants comme FOUAD BOUZIANE sur des dizaines de magasins. Comme preuve de l’arnaque, la SICG exigeait que  les paiements se fassent en espèce et elle ne délivre qu’un bout de papier sans l’entête ni pied de page pouvant engager la SICG.

C’est  pourquoi, les commerçants réunis au sein de l’ACOPROMA demandent aux autorités compétentes de les aider à entrer dans leurs fonds ou tout au moins retrouver leurs magasins. « Nous demandons au gouvernement de nous écouter car nous sommes des pères et mères de familles meurtris dans l’âme depuis bientôt 15 ans, plusieurs de nos compagnons sont morts de chagrin, car nous sommes dans la résignation et aujourd’hui l’entourage du tout puissant MAHAMED SAÏDI nous nargue».

La SICG et Mohamed Saïdi gardent  pour l’heure  le silence !

FORD RAYMOND GUEI

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