Dre Chantal Doté-Au terme du délai du dépôt des dossiers physiques, fixé le vendredi 30 mai 2023, par le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique tenu par le professeur Adama DIAWARA dans le cadre du recrutement 2023, la porte-parole du COLLECTIF IVOIRIEN DES DOCTEURS NON RECRUTÉS, docteure Chantal DOTE, parle.
Elle parle du recrutement de 700 Assistants, Assistants chefs de clinique et Attachés de recherche, au lieu des 675 initialement annoncés. Mais la porte-parole, visite aussi l’âge limite de recrutement qui passe de 45 à 47 ans et de la responsabilité de chaque docteur face à son avenir et son devenir. Suivez avec Ledebativoirien, la docteure non recrutée, Chantal DOTE, porte-parole du CIDNR.
Le ministre Adama Diawara a enfin lancé le concours pour le recrutement 2023 des Assistants dans l’Enseignement Supérieur. Qu’en dites-vous ?
Merci Monsieur le journaliste pour l’occasion que vous nous offrez de nous prononcer sur le concours de recrutement dans l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique qui vient d’être ouvert. En effet, grande est notre satisfaction de voir que le concours de recrutement session 2023 est enfin lancé car nous l’attendions depuis le mois de février.
Il faut dire que le Ministre depuis son arrivée à la tête de ce département, c’est la troisième fois de suite qu’il organise ce concours et nous l’en félicitions. Car, par le passé, il eut des années où le concours n’a pas été fait et avec le lot de Docteurs qui sortaient chaque année avec l’avènement du système LMD-Licence Master Doctorat, forcément cela nous a conduit à cette crise à laquelle malheureusement nous assistons aujourd’hui. Donc, en un mot nous nous réjouissons de l’ouverture de ce concours session 2023.
700 postes-budgétaires, est-ce satisfaisant ou vous êtes un peu déçus au niveau votre collectif ?
700 postes budgétaires, je dirai que c’est bon à prendre. Même si nous souhaitions plus, mais on accepte ce nombre. Sachez que c’est un chiffre qui a beaucoup évolué. L’année dernière nous étions à 660 postes budgétaires. Cette année, 675 ont été annoncés dans un premier temps, puis nous sommes passés à 700. En plus il faut noter que cette année l’âge limite est passé de 45 ans à 47. Nous ne pouvons que dire merci au Ministre Adama Diawara qui se bat au quotidien pour voir cette crise être derrière nous, pour une Côte d’Ivoire qui gagne.
Ce recrutement prend-t-il en compte vos demandes et attentes?
Il est vrai que dès le départ nous avions été, personnellement choquée en voyant les postes budgétaires répartis en spécialités et non selon les disciplines comme nous l’avions souhaité. Mais comme je l’ai dit, le Ministre est vraiment disposé à résoudre cette crise. Et pour cela, il ne nous a jamais fermé sa porte quand nous le sollicitons pour un dialogue. Donc, après des démarches, notre Tutelle nous a rassurés que tous les Docteurs pouvaient prendre part au concours.
La phase actuelle du processus se déroule-t-il comme vous le voulez d’autant qu’un boycott est réclamé par d’autres docteurs non recrutés ?
Nous avons ce que nous désirons, à savoir que le recrutement se fasse par entretien, et non par composition sur table. Seulement, nous aurions voulu qu’on ait un seul entretien avec un seul jury, et non deux jurys, comme l’indique le processus actuel.
Pour ceux qui veulent boycotter le concours, je pense que chaque docteur est assez responsable pour assumer ses actes. À l’évidence, l’homme forge son propre destin, et ceux qui désirent boycotter ou marcher savent ce qu’ils recherchent pour leur vie. Nous, nous sommes engagés dans ce processus, d’autant plus que c’est aux prix de plusieurs rencontres, avec des propositions par nous faites au ministre, qu’on a acquis ce qu’on a aujourd’hui. On ne peut donc pas jouer avec notre avenir.
Avec du recul, le ministre de l’Enseignement Supérieur Pr Adama Diawara peut-il résoudre la crise du doctorat en Côte d’Ivoire ?
Une question très pertinente. Avec le cadre permanent de dialogue mis en place par le Ministre Adama Diawara, et surtout avec la concertation permanente des Six Collectifs des docteurs non recrutés, je pu dire que le Ministre est de Bonne foi et qu’il est disposé à résoudre la crise des docteurs. Certes, la vie n’est pas linéaire, mais à bien analyser l’implication du ministre depuis le début de cette crise, on peut conclure qu’il est l’homme à même de résoudre cette crise des docteurs.
Pour preuve, il préconise, après ce recrutement de 700 docteurs, le recensement des personnes restantes, afin de les engager, à partir d’un cadre technique exceptionnel, à la fonction publique. Sans oublier la Loi qu’il a fait adopter pour la réforme de l’Enseignement Supérieur, avec l’Ecole Doctorale. Cela est à saluer et donne d’espérer d’un lendemain meilleur. En somme, OUI, le ministre Adama Diawara, peut résoudre la crise des docteurs.
Votre adresse pour tous les docteurs confondus en attente de leur insertion socioprofessionnelle !
A tous les docteurs, je voudrais juste les encourager. C’est au prix de plusieurs années de sacrifice qu’on obtient le doctorat, surtout en Afrique, mieux en Côte d’Ivoire, qui a été secouée par plusieurs crises sociopolitiques. Rien n’a été facile pour parvenir à ce niveau. C’est pourquoi chacun doit demeurer focus sur son avenir, espérer face à tout désespoir. Demain, par la grâce de Dieu, chaque Docteur sera effectivement la fierté de sa famille. C’est pourquoi, chaque docteur doit s’engager dans ce concours avec un esprit optimiste.
Surtout, que chaque docteur ne se laisse pas détourner de l’essentiel de l’après doctorat, qui est le travail et non la défiance de l’État à travers des actes inciviques. Dieu est le Dieu de ceux qui travaillent, et après ce long travail, je suis certain que Dieu saura donner le sourire à chaque docteur à travers le concours à venir et les perspectives annoncées par le Ministre Adama Diawara.
Pour finir, je voudrais, au nom du COLLECTIF IVOIRIEN DES DOCTEURS NON RECRUTÉS, adresser mes remerciements au gouvernement pour tout ce qu’il fait pour les docteurs encore au chômage, et aussi, les plus distingués à l’équipe du journal Ledebativoirien pour son engagement personnel aux côtés des docteurs non recrutés, dans la résolution de la crise des docteurs.
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HERVE MAKRE
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