Abidjan-DÉCHETS TOXIQUES : DES VICTIMES TOUJOURS ESCROQUÉES, PLAIDOIRIES MERCREDI 29 JUIN DES AVOCATS DANS L’AFFAIRE 4,658 MILLIARDS DÉTOURNÉS 

Le Réseau National Pour La Défense Des Droits Des Victimes Des Déchets Toxiques De Côte D’Ivoire (Renadvidet-Ci), a une fois attiré l’attention de l’opinion, ce du 25 juin 2016 à 16 heures au foyer des jeunes de Bingerville (ancienne capitale  ivoirienne). Charles Koffi  président de la structure y est revenu sur les conséquences néfastes du procès des victimes des déchets toxiques dans l’affaire relative aux 4,658 milliards de F CFA détournés, dont la plaidoirie des avocats est attendue.

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Et ce,  avec la présentation de la situation critique de dame  KPANDJO Pauline :

Veuve de feu KOKOBA Amari Théodore ex-chef de service à la sous-direction de l’inspection des installations classées  au CIAPOL qui, dès les premières heures du déversement des déchets toxiques a été enjoint par sa hiérarchie avec l’un de ses collègues à informer l’opinion sur le contenu desdits déchets. Il en est par la suite décédé pour avoir été victime d’un cancer procédant de la manipulation des déchets en cause, révèle Charles Koffi.

«Aussi, voulons-nous saisir cette opportunité pour présenter la situation critique de dame  KPANDJO Pauline veuve de feu KOKOBA Amari Théodore ex-chef de service à la sous-direction de l’inspection des installations classées  au CIAPOL qui, dès les premières heures du déversement des déchets toxiques avaient été enjoint par sa hiérarchie avec l’un de ses collègues à informer l’opinion sur le contenu desdits déchets. Il en est par la suite décédé pour avoir été victime d’un cancer procédant de la manipulation des déchets en cause ».

Et de  poursuivre :

«Suite à cela, son épouse a entrepris toutes les démarches auprès des autorités compétentes y compris le ministre de l’environnement en vue de la réparation dudit préjudice en vain. N’ayant eu aucune oreille attentive, elle a fait confiance en notre structure et nous a confié son dossier afin de nous en faire l’écho auprès de qui de droit pour faire ce que droit.

Nous voulons donc respectueusement demander au président de la République de se pencher diligemment sur ce cas  afin d’éviter le pire à cette dame et ses enfants qui sont sans activité rémunératrice de revenus. A notre sens, elle doit pouvoir légalement bénéficier des 100 millions de F CFA dus aux parents des victimes décédés », invite Charles Koffi, partie civile dans le procès.

CAM02268Il revient sur la récente concernant la décision intervenue devant le tribunal de Londres au profit de 4 mille victimes anciennement clients du cabinet d’avocats anglais dénommé LEIGH DAY & CO.

«D’abord, il convient de préciser que cette décision n’est pas définitive à partir du moment où LEIGH DAY&CO peut faire appel de celle-ci ; ensuite, cette action n’a pas été initiée contre la société TRAFIGURA mais plutôt contre LEIGH DAY&CO pour faute contractuelle. Cette faute est justifiée par le fait que ce n’est pas une décision de justice qui a autorisé GOHOUROU Claude à travers sa coordination créée sur la base du faux à recevoir notre argent en vue de notre indemnisation », explique Charles Koffi entouré de  centaines de victimes des déchets toxiques.

«Car, poursuit-il, les effets de la décision du 22 Janvier 2010 prise en violation flagrante de toutes les règles de droit par madame Yao KOUAME Akhurst, alors première  présidente de la cour d’appel du plateau ont été paralysés par une ordonnance de sursis à statuer de la cour suprême en date du 28 Janvier 2010. Il revenait donc à la cour suprême de statuer sur les mérites de la décision de la cour d’appel donc de dire entre la prétendue coordination de GOHOUROU Claude et LEIGH DAY&CO lequel était le mandataire légal des 29.624 victimes concernées par la procédure en question donc lequel  des deux devait recevoir notre argent pour notre indemnisation.

Curieusement, LEIGH DAY&CO sans nous avoir consultées au préalable comme l’exigeait  le mandat individuel que nous lui avons donné et qui l’ avait obligé  à recueillir notre avis quant à la supposée  offre transactionnelle de 750 mille F CFA décidée par TRAFIGURA pour notre indemnisation individuelle, LEIGH DAY&CO a radié de façon unilatérale cette procédure, c’ est-à-dire a mis fin de son propre chef à notre procédure pour passer un accord avec la coordination fictive de GOHOUROU Claude pour lui confier notre indemnisation, ce qui a engagé sa responsabilité contractuelle ouvrant droit non seulement au remboursement de cet argent mais également à des dommages et intérêts pour le préjudice causé par son acte».

DECHETSENFIN, QUE CERTAINES PERSONNES NE S’EN SERVENT PAS POUR ESCROQUER LES VICTIMES ET AUTRES

«Malheureusement, malgré cet avertissement fait à travers une interview récente dans la presse écrite, certains supposés représentants de victimes appellent les victimes à venir dans leur siège avec de l’argent pour finaliser leur dossier d’indemnisation ; il en est ainsi de M. BANZE Mamadi qui, au lendemain de cette décision provisoire demandait aux victimes de LEIGH DAY&CO de Vridi-Canal de venir avec la somme de 6 mille F CFA dans un siège sis au Plateau Dokui en vue de la finalisation leur dossier d’indemnisation.

C’est également le cas d’un groupe d’individus se réclamant de la CNDVT-CI de GOHOUROU Claude qui a installé un petit bureau à VRIDI 3 communément appelé ZIMBABWE pour rançonner les victimes à hauteur de 3 mille F CFA ; notre attention a été également attirée téléphoniquement par d’autres personnes à qui on aurait demandé la somme de 15 mille F CFA.

Nous demandons aux autorités compétentes de faire en sorte qu’il soit mis fin à cette vaste opération  d’escroquerie susceptible de créer à moyen ou long terme des troubles à l’ordre public par la découverte des victimes grugées de cette supercherie», clarifie Charles Koffi.

CAM02329«Enfin, pour revenir à notre affaire pendante devant la première chambre correctionnelle de la cour d’appel du plateau, il a été question à l’audience du 15 Juin dernier, des dernières auditions après celles de l’un des prévenus en l’occurrence KONE Cheick Oumar. Cette audience a vu la comparution du directeur général d’ACCESS BANK devenue AFRILAND FIRST BANK et de celle de son directeur des affaires juridiques qui en réponse aux questions de la cour ont eu maille à prouver leur innocence dans le détournement des 4,658 milliards de F CFA destinés à l’indemnisation de 6.624 victimes désormais membres du RENADVIDET-CI.

Après quoi, la première présidente de la cour d’appel du plateau a renvoyé ladite affaire au mercredi 29 Juin 2016 pour les plaidoiries des différents conseils. Nous saisissons cette occasion pour inviter toutes les victimes ce jour-là au palais de justice du plateau à partir de 8H en vue de faire triompher le droit sur l’ imposture, la justice sur l’injustice»,  peut terminer CHARLES KOFFI devant de centaines de victimes revigorées par le message en attendant le mercredi 29 juin  prochaine.

H.MAKRE

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