A l’audience de ce mardi, Simone Gbagbo pique une si grosse colère que le juge plaide la déroute! Me Ange Dadjé a claqué la porte en pleine l’audience, après que le juge Boiqui Kouadjo lui a reproché d’avoir délivré des citations à comparaître « irrégulières » car ne respectant pas les délais de transmission prévus par la loi.
Empêchée de quitter la salle à son tour, l’ex-Première dame s’est laissée emportée: « C’est de la foutaise! Vous croyez que parce que vous êtes juge vous avez le droit de faire n’importe quoi dans ce pays ? Si vous voulez me condamner, condamnez-moi mais ne me fatiguez pas », a lancé Simone Gbagbo, refusant de s’asseoir malgré l’ordre du juge.
« Je vous pardonne Madame, nous n’allons pas perdre patience », a réagi le président de la Cour face à l’accès de colère de Mme Gbagbo qui lui a demandé de « respecter la loi ».
La cour a décidé d’annuler les citations à comparaître des personnalités citées par la défense. Elles ne seront donc pas entendues lors de ce procès. Maître Ange Rodrigue Dadjé, avocat principal de l’ex-Première dame de Côte d’Ivoire, Simone Gbagbo, jugée pour « crimes contre l’humanité », a estimé que les Assises « remettent en cause les droits de la défense », après avoir claqué la porte pendant l’audience, sur son compte Facebook.
« Je viens de claquer la porte des Assises de Mme Gbagbo qui remettent en cause les droits de la défense », a écrit Me Dadjé, ajoutant que ces droits et sa « dignité (…) restent primordiaux » pour lui: »je ne transigerai pas la dessus ».
Il a également évoqué la remise en cause de « l’accord obtenu avec le Bâtonnier et le Procureur Général » qui a valu lundi le retour des avocats de l’ex-Première dame, après environ trois semaines de boycott pour protester contre la non-comparution de personnalités dont le président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro, le directeur général de la Police nationale, Général Bredou M’Bia ou encore l’ex-chef de l’armée, Général Philippe Mangou.
L’ex-Première dame de Côte d’Ivoire est jugée depuis le 31 mai pour « crimes de guerre » et « crimes contre l’humanité » commis pendant la crise postélectorale en Côte d’ivoire, ayant causé la mort d’au moins 3.000 personnes, selon le gouvernement. Son époux, Laurent Gbagbo, détenu depuis 2011 à La Haye, est jugé pour les mêmes faits par la Cour pénale internationale (CPI).
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