A l’instar des filières café-cacao et coton-anacarde, une autorité de régulation de la filière hévéa sortira très bientôt du laboratoire conformément à la politique agricole du président Alassane Ouattara. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que les producteurs sont entièrement d’accord avec la vision du premier citoyen ivoirien,
car la structure de régulation viendra comme une sorte de gendarme pour mettre fin aux nombreuses injustices des usiniers subies par les braves paysans. Une autorité de régulation sera salutaire parce qu’elle veillera également sur les conditions de vie et de travail des producteurs de caoutchouc naturel laissés pour compte depuis des décennies en Côte d’Ivoire.
Si les producteurs dans leur ensemble appellent de vivent voix la mise sur pied de cette structure force est de noter qu’ils sont très inquiets du fait des rumeurs qui circulent sur l’éventuelle nomination de Vincent Lohess Esso, ex-président du FISH à la tête de l’autorité de régulation de la filière hévéa.
« Nous avons appris que c’est Vincent Lohess qui sera nommé à la tête de l’autorité de régulation de la filière hévéa. Et comme il n’y a jamais eu de fumée sans feu, nous avons décidé d’anticiper en interpellant le chef de l’Etat pour lui dire que Vincent Lohess n’est pas le bon choix pour diriger l’autorité de régulation de la filière. L’ex-président du FISH ne mérite pas de diriger notre autorité de régulation parce que sa gestion du fonds des producteurs a été mauvaise et calamiteuse », ont décrié les producteurs qui se confiaient au site d’information agricole, mondeagricole.net, le journal du Réseau des journalistes spécialisés en café-cacao et cultures pérennes.
Si Lohess a quitté le Fish, cela ne lui donne pas le droit d’occuper la tête de l’autorité de régulation de la filière hévéa à en croire les planteurs. « Nous n’avons pas besoin de lui à la tête de cette structure», ont indiqué nos interlocuteurs.
Leur imposer un chef « revanchard » et qui n’a pas été un « modèle » dans sa gestion passée est inadmissible. «S’il était en réalité nommé, les producteurs ne reconnaîtraient pas son autorité. Cela ne veut pas dire que c’est le chef de l’Etat que nous allons défier mais plutôt c’est Vincent Lohess qui a mal géré 3,8 milliards FCFA des producteurs, le FISH et la société ITCA que nous reprouvons», ont précisé les producteurs. La gestion matrimoniale et calamiteuse de toutes ces structures par le ministre Lohess ne saurait militer en faveur d’une telle nomination, selon les agriculteurs.
La société ITCA qui a été construite avec les cotisations des producteurs est devenue aujourd’hui une société de la famille Lohess Esso. Sa fille et son fils sont les patrons de cette société qui ne rend compte à personne. Pourtant, les actionnaires majoritaires de cette société sont l’APROCAN CI (Association des producteurs du caoutchouc naturel de Côte d’Ivoire et l’OPCN (l’Organisation des producteurs de caoutchouc naturel.
DGJ
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