GREVE
Le ciel est en feu, côté pompes funèbres ivoiriennes. C’est que le syndicat national des pompes funèbres de Côte d’Ivoire (synapofuci-ci) a lancé une grève de trois jours à partir de mercredi 7 mars 2018. Ce jeudi, elle a atteint une autre dimension à partir de la morgue de CHU de Yopougon, avec l’arrestation de son président Kouamé Kra Boniface, ses deux secrétaires généraux et plusieurs secrétaires de sections.
A la suite de séquestrations par les éléments de la police du commissariat du 16eme Arrondissement de Yopougon, ils ont été conduits à la préfecture de police. «Cela fait plus d’un an que nous sommes dans cette histoire de pompes funèbres, la personne visée est Sidy Diallo» a déclaré le président du SYNAPOFU-CI, Kra Kouame, avec certains de ses collaborateurs avant d’être écroués.
«Nous marquons notre indignation ce matin en organisant ce sit-in. Nous avons rencontré le directeur du cabinet du ministre de l’Intérieur, mais cette rencontre a été contre-productive. Sidy Diallo prend la décision seule de faire les transferts de corps et vendre les cercueils en ignorant les ivoiriens qui exercent depuis plus de 30 ans dans ce secteur, foulant aux pieds les textes réagissant le secteur mortuaire en côte d’Ivoire. Comment comprendre qu’un individu qui a une activité est empêché de travailler ? Nous avons des enfants, des employés» crient-ils. Et de poursuivre :
«Sidy Diallo de façon unilatérale, ordonne la fermeture des autres entreprises concurrentes. Du coup, il empêche les autres entreprises de livrer des cercueils aux morgues (…) Nous invitons le gouvernement à prendre ses responsabilités. Nous allons obliger Sidy à s’assoir et à discuter avec nous. Sinon il n’aura pas de levée de corps. Il n’y aura pas d’enterrement ! Les cimetières seront bloqués. Le gouvernement doit faire un appel d’offre pour les morgues dans les différents hôpitaux de Côte d’Ivoire».
Pour l’heure les grévistes sont opposés aux forces de l’ordre qui détiennent leurs responsables». L’air est encore surchauffé dans les morgues sous l’emprise de Sidy diallo, encore silencieux.
Par Sandrine kouassi
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