Incohérence de certains propos, confusion dans la chronologie des événements, témoins dont l’exaltation engendre le doute sur la qualité de leur récit. Les 28 témoins produits par l’accusation, n’ont pas tous, loin s’en faut, permis d’établir de manière irréfutable que ces violences avaient été ordonnées par Simone Gbagbo.
Ce qui permet à la défense de mettre en exergue la faiblesse du dossier dans ce procès d’assises.
« Effectivement, on a ces 28 témoignages, mais c’est généralement des gens qui viennent vous dire : j’ai été victime d’une blessure par arme à feu, par grenade ou par obus’.Généralement, ils ne savent d’où viennent les tirs, ils ne savent de qui viennent les tirs et ils déduisent que ces personnes auraient commis ces actes-là, envoyées par madame Gbagbo.
Problème :c’est qu’ils n’ont jamais vu madame Gbagbo avec ces personnes, et ils n’ont jamais vu madame Gbagbo leur donner des ordres. Résultat, madame Gbagbo, ici, est poursuivie non pour crime, mais pour avoir donné des ordres. Si la preuve des ordres n’est pas rapportée, madame Gbagbo peut rentrer chez elle tout simplement, c’est tout », estime Rodrigue Dadjé, l’avocat de l’accusée.
Toute la difficulté pour l’accusation est, par les témoignages ou vidéos produites, d’établir le lien entre les actes commis et sa supposée commanditaire. Les audiences reprennent mardi prochain.
avec RFI
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