Exclusif: Sekongo Félicien : «Le MVCI ne peut pas se retrouver avec Guillaume Soro au sein du RDR…»

By redaction
3 avril 2018

«S’IL Y A DÉMOCRATIE, IL N’Y AURAIT PAS DE PRISONNIERS D’OPINIONS »
«IL FAUT IMPOSER CETTE DÉMOCRATIE A CE RÉGIME EN PLACE »

Sekongo ,2020 approche le MVCI compte être candidat ou bien vous comptez soutenir votre mentor Guillaume Soro ?

Arrêtons avec ces termes mentor et autres. Tout parti politique a pour objectif stratégique la prise du pouvoir et la gestion du pouvoir. En 2020 de façon légitime, s’il y a des élections, notre parti sera à la magistrature suprême à travers donc la présentation d’un candidat donné. Maintenant celui que vous appelez notre mentor Guillaume Soro si fondamentalement en 2020 le MVCI estime qu’il est la personne idéale pour diriger la Côte d’Ivoire, le MVCi le choisira comme candidat .

Mais, ce que le MVCI ne peut pas se permettre de le faire, c’est de se retrouver avec Guillaume Soro au sein du RDR. Parce que du point de vue idéologique il y a un fossé entre le RDR et le MVCI. Je vous le dit, le MVCi se réclame socialiste, le RDR est un parti libéral et pour nous le choix politique est fonction de l’idéologie, des rêves pour parler de façon générale. A partir du moment où le RDR est un parti libéral bien évidemment le MVCI ne sera pas aux côtés de Guillaume Soro dans un parti libéral alors que lui-même est socialiste. Mais en tant qu’individu, Guillaume Soro a des valeurs que nous connaissons en lui, que nous défendons, à ce niveau on appréciera et on le choisira peut- être de l’accompagner dans la quête du pouvoir et dans la gestion du pouvoir.

Le MVCI était mouvement avant de devenir parti politique, quelle sont les raisons de cette mutation?

A l’origine nous avons voulu le MVCI, pour agir en tant que mouvement de la société civil en vue de participer au débat en Côte d’Ivoire, chemin faisant nous avons dû constater qu’il y avait un déficit au niveau bien évidemment politique. Et comme nous sommes d’obédience socialiste, nous avons jugé opportun de nous transformer en mouvement politique d’obédience socialiste pour continuer à défendre les valeurs qui sont les nôtres et qui sont des valeurs propres au socialisme. Je veux parler des questions de libertés, de droits de l’homme, de socialisation des moyens de productions, ou de collectivisions des moyens de productions, c’est cela qui nous a motivé à la fin à nous transformer en parti politique pour participer au jeu politique en Côte d’Ivoire. Et influer la vie politique de notre pays de façon positive.

Voilà les raisons, qui à un moment donner nous a conduit à nous dire, il ne sert à rien de demeurer une organisation de la société civil limitant notre action et qu’il fallait plutôt nous donner la possibilité d’intervenir sur les questions politiques, parce qu’aujourd’hui en Côte d’Ivoire, il y a problèmes. Il faut donc juguler ces problèmes pour que la Côte d’Ivoire devienne un pays foncièrement démocratique, un pays où les libertés sont consacrées, où la liberté est véritable.

Beaucoup d’ivoiriens croupissent dans les prisons de Côte d’Ivoire y compris votre ancien compagnon de lutte Soul To Soul. Que faites-vous pour sa libération et des autres ivoiriens là ?

Mais c’est ça, si vous voyez que le parti du MVCI, organisation de la société civil pour devenir parti politique d’obédience socialiste allant dans le sens d’intégrer une coalition, c’est la recherche d’une unité d’action qui puisse permettre demain aux ivoiriens ensemble de se battre. Au risque de le répéter pour la démocratie en Côte d’Ivoire. S’il y a démocratie, il n’y aura pas de prisonniers d’opinions et à ce niveau nous pour nous, il faut imposer cette démocratie et en mener le régime en place à libérer les prisonniers d’opinions.

PAR SANDRINE KOUAME

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