Urgent Crise intense au sein des écoles confessionnelles islamiques intégrées dans le système éducatif  en Côte d’Ivoire:

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Qui de l’OEECI, du COSIM et de l’ IQRA du CNI ne veut pas de la LECIM du CODIS dans la Plateforme des Structures Islamiques d’Éducation ?

La Ligue des Établissements Confessionnels Islamiques et Medersas en Côte d’Ivoire (LECIM) a dénoncé face  à la presse à son siège, le mépris et la marginalisation dont elle est victime dans la Plateforme des Structures Islamiques d’Éducation (PSIE),  ce mercredi 5 janvier 2022.

ecoles islamiques ivoiriennes 1126 À Abobo PK18 siège de la LECIM, plusieurs fondateurs et responsables d’écoles confessionnelles islamiques de la Côte d’Ivoire ont effectué le déplacement pour assister à la conférence de presse de la faîtière dont ils se réclament au sein de la Plateforme des Structures Islamiques d’Éducation (PSIE). Une structure qui, pour aller dans le sens de la dynamique de l’État d’organiser les Structures Islamiques d’Éducation (SIE), regroupe les différentes organisations œuvrant dans le secteur de l’éducation islamique.

Ainsi, elles ont compris la nécessité de mutualiser leurs efforts en se réunissant au sein de cette Plateforme. Et depuis sa création en 2014 par la signature d’une convention entre les Présidents de la LECIM, de l’OEECI et du Directeur National des écoles IQRA, cette organisation fonctionne selon un mécanisme de rotation prédéfini.

Forte de soixante-dix pourcent (70%) des écoles confessionnelles islamiques au sein de cette Plateforme, la LECIM, par la voix de son Directeur Général des Enseignements Islamiques, a planté le décor du mépris et de la marginalisation dont elle est victime de la part des autres partenaires de la PSIE, à savoir l’OEECI du COSIM et l’IQRA du CNI. « Afin de formaliser l’existence de la PSIE en la dotant de texte officiels, une Assemblée Générale a été convoquée le 04 septembre 2021 après un consensus entre les trois signataires du protocole initial régissant la Plateforme. Malheureusement, une fois réunis, cette AG s’est tenue dans des conditions de mépris du consensus évoqué plus haut au point où les textes n’ont être adoptés intégralement, et même le choix des animateurs de la PSIE n’a pas pu se faire.

ecoles islamiques ivoiriennes 112Nous avons réagi spontanément en nous abstenant de participer à la clôture programmée pour le lendemain », a expliqué Ayouba Kangoté. Vraisemblablement, la LECIM se sent ignoré par ses partenaires dans les prises de décisions au sein de la Plateforme quand bien même qu’elle assure la Présidence du Conseil d’Administration à travers son président, Ibrahim Sangaré. La LECIM fait-elle peur aux responsables d’écoles du Conseil Supérieur des Imams (COSIM) et du Conseil National Islamique (CNI) au regard de sa puissance et de son dynamisme au sein de la Plateforme des Structures Islamiques d’Éducation ?

Nonobstant cette question qui reste toujours posée, le président de la LECIM et par ailleurs PCA de la PSIE, « dans le souci de maintenir la fragile cohésion entre les organisations Islamiques, (…) a entrepris des démarches en vue d’aplanir les incompréhensions ». Notamment, « des invitations ont été adressées au président de l’OEECI et au Directeur National des écoles IQRA pour une assise entre les trois responsables mais la rencontre n’a pu se tenir qu’avec le Directeur des écoles IQRA. Le président de l’OEECI étant chaque fois indisponible; un courrier de suspension de la LECIM aux activités a été adressée à la CNAESIE ( Commission Nationale d’Acconpagnement des Structures Islamiques d’Éducation créée par arrêtée ministériel en septembre 2019, ndlr) avec ampliation aux différents partenaires. » a fait savoir Ayouba Kangoté. Et d’ajouter que, cependant, « ces démarches n’ont malheureusement pas abouti aux résultats escomptés et la PSIE continue de fonctionner dans le mépris et l’ignorance des faîtières à l’origine de sa création surtout la LECIM», a-t-il regretté

C’est pourquoi, « au regard de tout ce qui précède, nous, organisation LECIM mettons un terme à notre participation aux activités de la Plateforme et par voie de conséquence, ne nous reconnaissons plus dans les actes posés par cette structure jusqu’à nouvelle ordre; Demandons à Madame la Ministre de d’Éducation Nationale et de l’Alphabétisation de revoir sa décision de conférer à la plateforme actuelle des SIE, le rôle d’interlocuteur unique de la communauté musulmane; Informons toutes les structures éducatives du ministère de l’éducation nationale et de l’alphabétisation et nos partenaires que le Direction Générale de l’Enseignement Islamique (DGEI)

ecoles islamiques ivoiriennes 11reste pour l’instant l’unique interlocuteur entre la LECIM et les autorités ; Demandons également à Madame la Ministre de l’Éducation Nationale et de l’Alphabétisation la mise en place effective des différents organes de la CNAECI conformément à son arrêté de création afin de la rendre plus dynamique », s’est résolue pour le moment la LECIM par la voix de son président, Ibrahim Sangaré tout en restant ouverte au dialogue.

Si la Ministre Mariatou Koné ne prend pas ses responsabilités pour le règlement de cette crise qui secoue la Plateforme des Structures Islamiques d’Éducation (PSIE) depuis septembre 2021, alors le bon fonctionnement de l’intégration des écoles confessionnelles islamiques dans le système éducatif formel par l’ex-ministre de l’éducation nationale Kandia Kamissoko Camara pourrait en pâtir. Pour finir, une question taraude toujours dans l’esprit des ivoiriens. Qui de l’OEECI du COSIM et de l’IQRA du CNI ne veut pas de la LECIM du CODIS dans la PSIE ?

H. KARA

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