3ème mandat du candidat Ouattara: des femmes disent non et invitent à la contestation dans les urnes

Des réactions de l’opposition ont vite  envahi les espaces  avec  l’annonce du 3è mandat du chef de l’Etat Alassane Ouattara: jeunes et femmes se dressent  pour dire  non. Les femmes invitent à la prise de conscience et à contester plutôt dans les urnes que dans les rues.

L’histoire retient que le candidat du RHDP, Amadou Gon Coulibaly a été choisi par le président de sa formation  politique Alassane Ouattara. Et là, comme un maillon essentiel de la jeune génération, pour qui, il avait renoncé à sa propre candidature. Mais n’étant plus, Alassane Ouattara est candidat  pour un troisième mandat. C’est le 60è anniversaire de l’indépendance, qui a servi de repère pour l’annonce.

Les femmes interdisent formellement à leurs époux et leurs enfants de participer aux marches annoncées par des voix discordantes. Elles demandent à la population à une prise de conscience et à plus de vigilance. Pour certaines femmes, la contestation devrait se faire à travers les urnes et non dans la violence.

Célestine Kra, fonctionnaire, pense que l’heure n’est plus à la marche ni à une riposte inutile. Elle souhaite la voie des urnes. ‘‘Moi je voudrais que celui qui n’est pas d’accord avec la décision du président qu’il sensibilise à sanctionner l’adversaire dans les urnes. Alassane Ouattara est déjà au pouvoir et il a tous les moyens de se défendre. Nous ne voulons plus de sang versé en Côte-d’Ivoire. Que les gens prennent leur pouvoir mais qu’ils laissent nos enfants et nos maris tranquille.. ».

Quand Sangaré Koro pense que les ivoiriens sont assez fragiles pour qu’ils se livrent encore dans les rues.  »On doit laisser Dieu agir, si c’est sa volonté que Ouattara soit encore au pouvoir on n’y pourra rien. Mais si c’est le contraire le seigneur interviendra. Il est important de prier pour l’avenir du pays. Je demande aux Ivoiriens de se souvenir des années sanglantes que nous avons vécues. Ils ne devraient plus agir selon la chair, leur vie en dépend  ».

D’autres femmes voudraient sensibiliser leurs enfants et leurs maris au calme et à la résignation. Maman Anne Djah opératrice économique croit que la paix est la seule richesse que les ivoiriens devraient chercher pour le bien commun de leur nation. ‘‘Toujours, c’est les pauvres qui payent les erreurs des riches. Ça suffit nous devrions chercher la paix et la stabilité de notre pays, il ne sert à rien d’aller à la rue pour se faire mal…’’.

Pour Gogo Marthe agent de sécurité d’une agence de la place, une marche serait une occasion pour ouvrir une brèche à la guerre.  »N’écoutez pas ce que les gens disent sur les réseaux sociaux pour aller à l’abattoir. Nous disons non à la marche de contestation, non à la violence. Il peut avoir d’autres voies plus autorisées.

A mon avis c’est de chercher à saisir la CEI, l’opinion de la communauté internationale, des structures de droit de l’homme et d’autres institutions plus compétentes qui pourraient régler cette histoire, si vous pensez que la candidature de monsieur Ouattara est contre la constitution. Le peuple est vulnérable, il  n’a pas de soutien, on est exposé, laissez les politiciens régler leurs problèmes. Je sais de quoi je parle.

On ne veut plus perdre nos enfants et nos maris. Ils sont tous pareils ces politiciens. Aucun président ne vient donner chaque fin de mois un sac de riz à un citoyen ». Une chose est sûre, le troisième mandat d’un candidat ou pas, les ivoiriens veulent la paix avec la transparence des élections. Et les femmes ne veulent plus être veuves pour cause politique.

HORTENSE KOUAME

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