Abidjan : le gouvernement ricane avec l’indemnisation des victimes de différentes crises survenues en Cote d’Ivoire

Depuis plusieurs mois, la Commission nationale pour la Réconciliation et de l’Indemnisation des Victimes avait dressé un bilan et affirmait aux victimes que très bientôt leur vœux seraient exaucés par le paiement d’une somme relative aux différents préjudices que celles-ci ont subis durant de nombreuses crises. Le rescencement continue  toujours.

Cote d ivoire_refugier001De ce fait, toute l’équipe de Monseigneur Siméon Ahouana s’était donnée corps et âme afin que la joie de vivre fasse son retour dans les cœurs des personnes qui ont tout perdu ou encore soulager les parents de ceux qui ont été tués.

Alors que le jour du 4 août 2015 s’annonçait comme un jour salvateur pour les victimes ivoiriennes qui voyaient en ce jour, une occasion de plus pour faire un pas vers la réconciliation des coeurs vont déchanter avec sourires aux lèvres.  C’est que le processus d’indemnisation qui débutait alors avec 4500 victimes dont 3000 victimes décédées et 1500 autres blessées, va à une vitesse record comme une tortue qui traverse une autoroute sans risque d’y perdre sa vie.

ci_ouattindemniseA ce jour, dire qu’elles ne sont pas au bout de leur peine à l’annonce de la somme que chacunes d’elles percevrait est un gageur. Un (1) million FCFA pour chaque victime décédée et 150.000f pour celles qui ont subi un préjudice physique.

La situation est encore pathétique pour cette seconde catégorie de victimes car elles ne percevront pas la totalité de cet argent d’un trait. Seulement 50.000FCFA leur sera versés par mois durant trois mois. Le constat est d’autant plus amer dans la mesure où parmi elles,  certaines sont estropiées des deux jambes, d’autres ont perdu la vue ou pis,  elles sont condamnées à supporter d’atroces douleurs jusqu’à la fin de leur vie. Glorieuse vie ivoirienne!

conariv150.000FCFA, c’est ce que le gouvernement ivoirien avec la bénédiction de l’abbé Siméon  a jugé bon de payer. Un prix fort pour avoir livré des vies humaines afin de remettre glorieusement le pouvoir aux politiciens qui ne cessent de ricaner:

«C’est une insulte à notre personne. Depuis 2011 les frais de mon traitement s’élèvent à plus de deux millions. Si mes parents n’avaient pas les moyens je serai peut être mort aujourd’hui. Notre personne ne représente aucune valeur aux yeux du président ?», la victime qui s’exprime ainsi dans les locaux de la CONARIVCI croit représenter ‘’quelque chose’’ aux yeux des  politiciens ! Mais quand démarre au juste la livraison des premiers chèques ?

HM

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