Urgent-BURIDA: Raymonde Goudou dans les cendres ou braises du foyer Maurice Bandaman-elle sommeille encore sur un volcan

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Attendue sur les grands dossiers qui divisent les artistes

BURIDA     A l’observation, le débarquement du ministre Maurice Bandaman a-t-il sonné la fin de la crise qui secoue le Burida, depuis plusieurs mois? Acteurs  du monde des arts et de la culture en Côte d’Ivoire et par delà les frontières ivoiriennes, tous croient sortir d’un cauchemar. Tant la tempête culturelle d’un seul maître, que dire, d’un seigneur  a plané sur tout un monde artistique. Sous le regard médusé des créateurs. Mais, le vent de la renaissance peut enfin souffler.

Passation Charges Min Culture 0013Une accalmie apparente règne au Bureau Ivoirien du Droit d’Auteur-Burida, depuis le départ de Maurice Bandaman. Certainement due  à l’espoir suscité par l’arrivée dans le magma du nouveau Ministre intérimaire madame Raymonde GOUDOU à la tête du ministère de la Culture. Ou, est-ce l’effet de  la  pandémie du Covid-19 qui a mis toutes les activités au ralenti ? Est-elle aussi une des raisons de ce calme avant la tempête ? Quand on sait que le ministre sortant a laissé une institution qui «couve toujours le volcan».

Ce qui attend la dame Goudou Raymonde, avec des artistes souvent  instrumentalisés face  à la défense de leurs droits

Passation Charges Min Culture 0008La crise profonde que notre rédaction suit, depuis le début, a conduit les sociétaires du Burida à exiger un audit dont les résultats n’ont jamais été publiés par le Ministre parti, Maurice Bandama qui aura usé de tous les stratagèmes pour empêcher la publication de son  contenu au grand dam des artistes. Une manœuvre curieuse de la tutelle qui a exacerbé les critiques sur la mauvaise gestion décriée par les détracteurs de Dame Vierra Irène (ex-directrice générale du BURIDA). Aurait-elle eu la protection du Ministre?  L’on ne le saura puisque la tombe est refermée avec un départ anticipée, avant  octobre 2020!

Sous la pression de divers mouvements d’artistes dont le CACB (Collectif d’Artistes pour le Changement au Burida) dirigé par l’artiste Fadal Day, Maurice Bandaman va choisir de se séparer à son corps défendant de dame Vierra pour détourner selon les critiques, l’attention des sociétaires qui exigeaient coûte que coûte  la publication de cet audit qui  mettrait fin à la crise. Mais  il reprendra la main avec  le même CACB en haute trahison…

L’audit accable-t-il le ministre?

Raymond Goudou LEDEBATIVOIRIEN.NETTout pourrait porter à le croire, tant il a été entouré d’un mystère digne de l’ouest avec pour seul orchestrateur, le maître du jeu Maurice.  Mais on ne le saura jamais, puisqu’avant de s’en aller, magistralement, Maurice Bandaman  réussira à démanteler le CACB de Fadal Day. Celui au sujet duquel les murmures vont croissant et l’annonçant en studio pour un opus dédié au coronavirus, par pur opportunisme musical. Il a été à la tête du principal mouvement de la crise, puis subitement deviendra l’allié du ministre. C’est aussi de l’art et avoir de l’art dans l’esprit. Ce qui devait arriver arriva avec l’ordonnancement et la distribution inédite, hors normes dans  l’histoire de la maison des artistes,  de près d’1 milliard de francs CFA à tous en Côte d’Ivoire, artistes visibles comme  invisibles.

burida LEDEBATIVOIRIEN.NETSur cette belle lancée, le ministre Maurice ensuite décapitera le Conseil d’administration  présidé par Yao Sery Sylvain, devenu trop gênant avec  violation fragrante des textes de l’institution. Le PCA intentera alors des actions en justice qu’il a d’ailleurs toutes remportées de même que tous les procès intentés contre lui au cours de cette crise. Les grosses des jugements rendus sont aux mains du ministre sorti. A-t-il fait la passation des charges sur ce point  à la nouvelle  ministre Raymonde  Goudou ?

burida le gros mensonge de mauriceA l’observation le PCA avec toutes ces décisions de justices reste, légalement le Président légitime du conseil d’administration à ce jour. Dans un Etat normal. Pour contourner la réinstallation du conseil d’administration ordonné pourtant par le tribunal, le ministre crée un Comité de Restructuration de 40 membres dirigé par Tiburce KOFFI avec tous les pouvoirs du Conseil d’administration qui ne comprenait 14 conseillers. Incongruité d’incongruité en installant un gueulard  à la tète d’un instrument (même comité provisoire fut-il) de créateurs, car ses traces sont effacées de la Bibliothèque Nationale plateau et de l’INSAAC, Cocody.

«On se demande encore comment le BURIDA parviendra-t-il à supporter financièrement de telles charges alors que le paiement des jetons de présence des 14 conseillers était déjà difficile là où faut prendre en compte financièrement 40» s’interrogent les rares membres du  conseil d’administration qui ont  voulu garder leur  indépendance d’esprit.

Passation Charges Min Culture 0002Maurice Bandaman a nommé un nouveau Directeur Général en remplacement de madame Vierra, l’assemblée Générale Ordinaire qui devait régler la crise a été simplement annulée ou du moins n’est plus d’actualité. Comment comprendre la conduite d’un homme qui se dit des arts, dont les actions impopulaires posées brutalement et illégalement avec célérité ne conduisent qu’à penser qu’elles sont liées à l’audit? Dont il craint la divulgation. Son débarquement suspect enlève tout le voile noire une  quelconque  neutralité de sa part dans cette crise qui a dégradé l’image de la maison de l’Artiste, du créateur.

Une nouvelle arrivée avec  un nouvel esprit ?

Passation Charges Min Culture 0011C’est dans ce contexte qu’arrive le nouveau Ministre à qui, il faut donner le temps de se saisir de tous les dossiers en suspend  qui minent et qui ruinent la maison des artistes. Joël N’guessan du RHDP (les deux ministres ne sont  pas étrangers  à la vie de ce cigle) n’a-t-il pas dit trêve sociopolitique! Mais les dossiers  sont là entre autres:

  • La question de la publication de l’audit
  • Le maintien du comité de restructuration en remplacement du Conseil d’administration
  • La tenue de l’assemblée générale ordinaire.
  • La réparation des préjudices du Conseil d’administration

La plupart des leaders de la contestation motivés par des intérêts individuels et égoïstes se sont laissé avoir par une nomination au conseil de restructuration espérant y avoir un pécule confortable. Une illusion qui déjà laisse  transparaître des regrets perceptibles car, «ce conseil est pléthorique un vrai panier à crabes qui ne peut apporter que la ruine au BURIDA», confie aisément un membre dudit conseil très remonté.

GOUDOU RAYMONDEDe l’autre côté, des artistes que nous avons rencontrés sont mécontents  et accusent certains de leurs meneurs, d’hier de traites pour avoir abandonné la lutte. La crise est-elle finie ? Attendons de voir les pas de  la nouvelle  ministre  Raymonde Goudou, qui déjà ploie sous le poids de son  propre  ministère. Mais sait-on jamais si elle est artiste dans  l’âme et dans  l’esprit. Le BURIDA comme l’ulcère de Buruli ?

MIKE LE GEANT & HM

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