Urgent-l’épreuve de nerfs pour Gon Coulibaly: vers la légitimité du combat de Kigbafori Guillaume avec 20 ans de prison

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 La Côte d’Ivoire sera-t-elle en paix dans les jours à venir au regard de la témérité de l’appareil judiciaire ivoirienne à vouloir condamner Guillaume Soro et ses partisans ? Alassane Ouattara a-t-il déchiré finalement l’arrêt de la CADHP, après avoir utilisé cette Cour Africaine à ses propres fins contre le PDCI ? La justice en Côte d’Ivoire serait-elle aux ordres de l’exécutif ? Le rapport de Wikipédia qui désigne le Président ivoirien, Alassane Ouattara de 3ème  Chef d’État autoritaire voire dictateur au monde serait-il confirmé ? 

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Procès de Guillaume Soro par contumace. Le parquet d’Abidjan requiert 20 ans de prison ferme assortis d’une amende de 4,5 milliards de FCFA, 5 ans de privation de droits civiques et 2 milliards au titre de dommages et intérêts à l’état de Côte d’Ivoire. « C’est une sentence qui ne nous émeut absolument pas. La parodie de procès à laquelle nous avons assisté, ce jour, est la preuve ultime que l’État de droit est définitivement enterré par Alassane Ouattara » dixit Guillaume Soro le mardi 28 avril 2020 après l’annonce de sa condamnation.

FB IMG 15875520339372599Maintes interrogations pour tenter de comprendre la logique dans laquelle se trouvent Alassane Ouattara et le RHDP dans leur volonté vaille que vaille d’écarter, sans vergogne, Guillaume Soro de la présidentielle d’octobre 2020, s’il y’a élection. «...Cet homme qui porte, aujourd’hui, avec beaucoup d’aisance les habits de dictateur, qui soumet la justice à sa botte et commande des sentences de mise à mort politique contre ses rivaux afin de les exclure de la compétition électorale, incarne la pire version du dirigeant africain », affirme Guillaume Soro.

Le réquisitoire du ministère public validé ensuite par le magistrat du siège est tombé, mardi 28 avril 2020. 20 ans de prison ferme assortis d’une amende de 4,5 milliards de FCFA, 5 ans de privation de droits civiques et 2 milliards au titre de dommages et intérêts à l’état de Côte d’Ivoire. C’est la décision, à huis clos, du parquet d’Abidjan contre Guillaume Soro, le président du mouvement politique GPS et candidat putatif à la présidentielle d’octobre 2020.

Il aurait été encore plus judicieux pour ce groupe de magistrats de reporter purement et simplement cette audience. Mais, Alassane Ouattara voudrait, tout de suite, une sentence pour Soro pour avancer plus vite dans sa logique de  » 2020, c’est bouclé et c’est géré ». Alors, il fallait forcément un jugement par contumace, de surcroît contre un arrêt dissuasif de la CADHP pour le RHDP afin d’écarter Guillaume Soro de la présidentielle.

IMG 20200429 050926Bien qu’il soit connu de tout le monde que le prévenu et son conseil, pour cas de force majeure relatif à la fermeture des frontières pour cause de Covid-19, sont dans l’impossibilité d’assister au procès de ce mardi, les magistrats « du procès de huis clos » ont bien voulu sauver leurs postes en maintenant l’audience. Par conséquent, ils se sont amusés à répéter les mêmes erreurs d’appréciation que l’éminent constitutionnaliste, Paul Yao N’Dré, qui, dit-il a été possédé par le diable lors du contentieux électoral de 2010. Est-ce que les magistrats commis à ce procès incongru vis-à-vis de l’arrêt de la CADHP, n’ont-ils pas, de par leur décision de condamnation, consacrer la légitimité du combat de Guillaume Soro ?

FB IMG 15866393353333963Pourront-ils assumer leur décision quand le pire se produira en Côte d’Ivoire ? Comment le procureur de la république, Adou Richard pourra-t-il regarder les ivoiriens quand sa décision engendrerait l’instabilité en Côte d’Ivoire? Lorsqu’on sait que Guillaume Soro est intrépide et friand de challenges qu’il a toujours remporté, sa lutte dans la rébellion et lors de la crise post- électorale est aisément illustrative de sa force  mentale face dans l’adversité. Il faut, pour paraphraser feu Robert Gueï, « remuer sept fois la langue avant de parler »  dans cette « affaire Guillaume Soro ». Car, le leader générationnel n’abandonne jamais un combat fut-il perdu d’avance. Il a déjà mené ce type de combat pour Alassane Ouattara contre « le woody » de Mama, Laurent Gbagbo.

gon et sooroC’est pourquoi, il rappelle à l’actuel locataire du palais présidentiel d’Abidjan qu’ «Il a bien vite oublié que cette justice qu’il manipule, aujourd’hui, est la même qui l’avait décrété, il y’a quelques années, inéligible à toute élection en Côte d’Ivoire, pour nationalité et moralité douteuses. Même être député lui était impossible. La suite, nous la connaissons tous : il est devenu Président ». Oui, il l’est aujourd’hui, et ce, grâce à qui, le même Guillaume Soro traité présentement de persona non gratta par Alassane Ouattara.

L’enfant de Kofiplé, dans la localité de Ferkéssedougou, va-t-il renoncer à son ambition politique de peur d’être arrêté par son ancien mentor ? Tous les regards sont rivés dorénavant sur Guillaume Soro. Pour le moment, voici comment il répond à Alassane Ouattara :

IMG 20200426 231412«Je lui dis que cette décision (du parquet, ndlr) ne nous ébranle pas. Je considère ce verdict comme un non-évènement. Je maintiens ma candidature à la présidentielle et je demande à tous mes partisans de demeurer mobilisés et de continuer le travail de mobilisation et d’implantation. Notre victoire ne fait aucun doute. Nous gagnerons la prochaine élection présidentielle, c’est une certitude». Alors, attendons tous la suite de cette affaire !

H.K.

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