Urgent-crime toujours Impuni: rôle nocif du Procureur Tchimou Raymond et des paroles  incantatoires contre Désiré Tagro, par cette femme victime des déchets toxiques?

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L’intrusion de la FESCI sous Mian Augustin dans le processus d’indemnisation des victimes des déchets toxiques d’Abidna et banlieue à l’initiative du cabinet Leigh Day and Co, d’octobre 2009 à avril 2011, aura laissé un triste décor dans la vies des victimes. Victimes de l’empoisonnement, mais également victimes des affres de la justice  ivoirienne qui laisse  impuni un tel crime  historiquement troublant  pour  la mémoire collective.

dechets et chantalUne justice aux ordres et instrumentalisée au profit des bourreaux des victimes des déchets toxiques. Et là, dans ce dossier, le rôle piteux et irresponsable joué par l’ex procureur de la république, monsieur  Tchimou Raymond est criant. Ce crime court toujours et est  impuni, puisque  d’autres ont  pris  la relève…Ledebativoirien vous guide encore dans le labyrinthe de détournement avec le témoignage d’un sachant…Charles Koffi. Suivez encore ! voici ce qu’il en dit.

Arrestation manquée

«…Suite à cette Assemblée Générale au terme de laquelle je fus porté à la présidence du RENADVIDET-CI par mes pairs, victimes des déchets toxiques, et en vertu du mandat à moi donné par ceux-ci, nous déposâmes, courant avril 2010,  une plainte contre la SGBCI et les consorts GOHOUROU Claude, pour faux et usage de faux commis dans des documents administratifs et détournement de notre indemnisation. Face à cette situation, le sieur GOHOUROU Claude fut encouragé par ses protecteurs à déposer contre moi une plainte en diffamation, ce, pour avoir affirmé qu’il avait déjà détourné 3 milliards de F CFA dans les 22,500 milliards de F CFA destinés à notre indemnisation.

Notre plainte donnée pour enquête par le Procureur de la République  à la Direction de la Police Judiciaire ne fut pas traitée. Elle fut rangée par le Commissaire GOGOUA Maxime dans ses casiers. Par contre, la plainte en diffamation directement portée contre moi par le nommé GOHOUROU Claude entre les mains dudit Commissaire fut traitée par celui-ci. Je fus convoqué par ledit Commissaire, à l’effet de mon audition y relative dans le même mois  d’avril 2010.

Répondant à ladite convocation

Charles Koffi et les victimes des dechets toxiques dabidjan manifestent contre le sale coup de gohourou claude1 je confirmai mon affirmation selon laquelle j’avais déclaré qu’il avait déjà détourné la somme de 3 milliards de F CFA dans notre indemnisation en soulignant qu’il s’agissait d’une estimation qui, après audit, pourrait se révéler supérieure au montant par moi indiqué. Cette affirmation fut confirmée par des témoins qui m’y avaient accompagné et au nombre desquels figurait madame OSSOH Obou Yohou Marie-Louise, Secrétaire Générale du RENADVIDET-CI, par ailleurs, présidente des victimes des déchets toxiques d’Adjamé et 4ème  adjoint au Maire de ladite Commune.

Aussi, portai-je reconventionnellement dans la  plainte portée contre moi par GOHOUROU Claude, une plainte contre lui pour le montant indiqué. Ceci, pour obliger ledit Commissaire à connaître de ma plainte dans la plainte du susnommé. Après cette audition,  je rentrai chez moi. Deux mois après, soit le 2 juin 2010, je fus téléphoniquement harcelé par le même Commissaire de Police, à l’effet d’une deuxième audition concernant la même plainte portée par le sieur GOHOUROU contre moi.

Fort de la mauvaise foi dudit Commissaire duquel je pressentis un mauvais coup visant à mon arrestation abusive, je demandai à mon frère aîné d’aller tâter le terrain. Lorsqu’il fut arrivé sur ledit lieu, il fut directement l’objet d’une garde à vue par les collègues dudit Commissaire sur ses instructions reçues téléphoniquement par eux.

bictogo adama dechets toxiques et GOHOUROU 1 Mon frère en question me joignit téléphoniquement pour m’expliquer ladite situation afin que je ne  m’y aventure pas pour une quelconque audition ou raison que ce soit. Deux heures temps après,  soit autour de 12 heures,  lorsque le Commissaire arriva au service et qu’il constata qu’il s’agissait de mon frère aîné, il s’écria en ces termes: ‘‘Mais nooonnn, ce n’est pas lui ! Lui-là, c’est doyen KOFF, son frère aîné!’’.  Il lui demanda pourquoi, je n’eus pas répondu à ladite convocation. En réponse, il lui dit que je fus confronté à un contretemps qui ne permettait pas d’y être. C’est ainsi qu’il le fit relaxer. 

Une justice aux ordres et instrumentalisée au profit des bourreaux des victimes des déchets toxiques. Voici le rôle piteux et irresponsable joué par l’ex procureur de la république, monsieur  Tchimou Raymond.

 Eu égard à l’insistance des appels téléphoniques du Commissaire de Police, GOGOUA Maxime, et surtout pour éviter de laisser prospérer à tort la thèse selon laquelle, j’eus peur d’affronter la justice et ce, nonobstant les abus dont étaient coutumiers nos bourreaux parmi lesquels se trouvent des Commissaires de Police et Magistrats, je répondis tout de même, le 9 juin 2010, à une convocation téléphonique dudit Commissaire. Ce dernier prétexta de m’entendre nécessairement une seconde fois sur certains points de mon accusation portant sur la somme de 3 milliards de F CFA supposés détournés par le sieur GOHOUROU Claude dans les 22.500 milliards de F CFA destinés à notre indemnisation.

DECHETS TOXIQUESArrivé dans les locaux de la Police Judiciaire, je fus immédiatement déferré au Parquet d’Abidjan par ledit Commissaire.  Sans avoir été entendu comme il l’eût prétendu, je fus écroué audit lieu dans l’attente de mon transfèrement ou de mon transfert à la MACA. Informées de cette situation, près d’un millier de victimes firent une mobilisation spontanée au Parquet d’Abidjan. Certaines d’entre-elles eurent pris d’assaut tout le couloir dudit Parquet obstruant le passage donnant accès  aux bureaux des Substituts et Adjoints du Procureur de la République, d’autres furent assises  devant le bureau dudit Procureur.

Lorsque M.TCHIMOU arriva sur ledit lieu et après renseignements pris par lui, il se rendit compte qu’il s’agissait des victimes des déchets toxiques venues exiger ma libération immédiate et sans conditions. Et devant la détermination de celles-ci de faire le siège de son bureau  jusqu’à nouvel ordre, il se vit dans l’obligation de me faire libérer après 4 heures de garde à vue.

dechets toxiques tchimou et desire tagroAu sortir dudit geôle, l’un de mes responsables me montra du doigt une dame d’une quarantaine d’années, une victime des déchets toxiques, une femme du nord appelée par abus de langage dioula, ayant au dos un enfant d’environ de 2 ans et un autre apparemment âgé de 6 mois  entre ses mains au niveau de sa poitrine. Il me rapporta, qu’en présence du Procureur TCHIMOU RAYMOND, cette femme avait lancé les propos suivants: ‘‘Désiré Tagro-là, sa bouche il a pris pour manger nous l’argent-là, c’est par sa bouche-là, il va passer pour mourir’’.

Lorsque je vis la mort dudit Ministre, la phrase en cause me revint subitement à l’esprit. Je ne rappelle pas cette phrase pour en tirer un quelconque plaisir, loin s’en faut. Je la rappelle avec amertume, à l’effet d’interpeller chacun de nous,  vivants temporaires que nous sommes sur cette terre des Hommes  sur chacun de nos actes de tous les jours. Bref! Paix à son âme. 

Par ailleurs, contre toute attente, l’un des confrères de maître SOUNGALO Coulibaly, l’un de mes conseils dans la présente affaire, partit au Tribunal défendre l’un de ses clients surprit un jugement me concernant. Il s’agissait d’un jugement rendu de façon contradictoire courant le mois de juillet 2010 par la Juge Amon Laurence,  laquelle m’avait  condamné à 6 mois de prison ferme pour avoir prétendument diffamé GOHOUROU Claude, à 10 ans de privation de mes droits civiques. 10 ans d’interdiction de paraître sur le territoire national exception faite de mon lieu de naissance, à payer 25 millions de F CFA à GOHOUROU Claude ; à titre de dommages et intérêts et 100 mille  F CFA d’amende imposée par jour de retard à l’État de Côte d’Ivoire pour exécuter ce jugement assorti d’exécution provisoire.

dechets toxiques tchimou 1Cette décision supposée contradictoire a été non seulement  prise à l’insu de mon conseil et de moi-même mais aussi et surtout en l’absence de GOHOUROU Claude et de son Avocat. Ledit confrère de mon Avocat l’informa dudit verdict. Séance tenante, mon Avocat me joignit au téléphone et après m’avoir également donné cette information, il  me demanda immédiatement de quitter mon domicile le temps pour lui de s’imprégner de ce qui se passe, donc de voir clair dans cette affaire digne d’un film…« A Suivre…

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